L’obsolescence programmée désigne une stratégie où certains produits sont délibérément conçus pour ne durer que quelques années, incitant ainsi les consommateurs à renouveler leurs achats plus fréquemment. Cette pratique, souvent associée à l’électronique, existe aussi dans le secteur du textile et impacte profondément notre façon de consommer.
🧥 Obsolescence programmée dans le textile : comment ça fonctionne ?
Dans l’industrie textile, l’obsolescence peut être subtile mais bien présente. On observe par exemple :
Des fibres de qualité médiocre : certains vêtements sont produits avec des matériaux peu résistants, les rendant vite usés, boulochés, voire déchirés après quelques lavages.
Une mode en renouvellement constant : le rythme effréné des collections pousse à renouveler rapidement sa garde-robe, même si les vêtements sont encore en bon état.
Des vêtements difficiles à réparer & recycler : des éléments comme des coutures fragiles ou des mélanges de fibres non recyclables rendent souvent la réparation ou le recyclage complexe, renforçant leur cycle court de vie. 😉
En clair, on est sur une production pensée pour aller vite et coûter peu, au détriment de tout le reste :
Peu de réflexion sur la qualité : des produits qui s’usent avant même d’avoir eu le temps de s’attacher à nous.
Peu ou pas d’écoconception : aucune considération pour leur fin de vie, ni pour leur recyclage.
Impact maxi sur l’environnement : une empreinte écologique qui aurait bien besoin d’une sérieuse réduction.
Et si on changeait ça ? 🙌
On continue de travailler avec l’IFTH pour développer des filaments durables sous tout point de vue.
🌱 Pourquoi est-ce problématique ?
L’obsolescence textile, particulièrement liée aux fibres synthétiques comme le polyamide, a des conséquences impressionnantes. Chaque année, en Europe, plus de 5 millions de tonnes de vêtements et textiles finissent à la poubelle. Malheureusement, la plupart de ces déchets sont soit brûlés, soit enterrés dans des décharges, car leur recyclage est très limité.
Le polyamide, l’une des fibres synthétiques les plus utilisées dans le secteur de l’habillement, est produit à hauteur de 5,4 millions de tonnes par an dans le monde. Il contribue à une énorme production textile mondiale, qui dépasse les 70 millions de tonnes chaque année. Le problème ? Le polyamide met des centaines d’années à se décomposer dans la nature, ce qui en fait un facteur majeur de pollution plastique.
Aujourd’hui, on conserve ses vêtements moitié moins longtemps qu’il y a 15 ans. Ce renouvellement rapide, encouragé par la mode éphémère et les produits peu durables, entraîne une surconsommation et une explosion des déchets. Si rien ne change, ces chiffres risquent d’augmenter, avec des impacts écologiques encore plus lourds.
Ces chiffres soulignent l’urgence de développer des solutions à la fois techniques (😉IMP – comme le recyclage chimique pour les fibres synthétiques), et culturelles, en sensibilisant les consommateurs à des choix vestimentaires plus responsables.
🌱 Notre engagement avec Écollant ♻️
Chez Écollant, nous œuvrons quotidiennement contre cette logique de courte durée. Nos recherches servent à recycler les textiles contenant du #polyamide pour limiter les impacts liés à la fin de vie des produits, de bonne ou de mauvaise qualité.
Notre objectif est de recycler industriellement ces textiles qui jusqu’alors étaient enfouis, brulés et incinérés, mais aussi sensibiliser le plus grand nombre pour que chacun fasse des choix de consommation plus responsables en matière de textile. 😉 Refashion
Source : McKinsey & Company Circular Economy Platform
No responses yet